Mes recherches

Mes recherches se trouvent à l’intersection des relations internationales, de l’économie politique et de la théorie sociale.

Au fil des ans, mes recherches ont porté sur les limites de la connaissance dans la formulation des politiques, ses ambiguïtés, ses échecs et sa relation avec l’ignorance. Bien qu’il puisse sembler pervers de se concentrer sur les limites de l’expertise, je dirais qu’il est absolument essentiel de faire ce genre de travail, en particulier en ce moment.

Je m’intéresse au caractère social, culturel et politique du système économique international. Bien que cela signifie que j’explore souvent certains des aspects les plus abstraits et les plus obscurs des politiques économiques mondiales, j’ai poursuivi une approche à ces questions qui examine les façons dont la politique et l’économie se manifestent dans les pratiques sociales et culturelles quotidiennes.

Actuellement, j’examine les phénomènes de l’exceptionnalisme économique, des échecs oubliés, et de l’ignorance politique.

L’un des projets les plus passionnants et les plus opportuns sur lequel j’ai travaillé récemment est une paire de numéros spéciaux sur les « angles morts de l’économie politique internationale », publiés dans la Review of International Political Economy et New Political Economy.

Ce projet cherche à appliquer à nos propres recherches l’idée que nos connaissances sont limitées et à identifier les angles morts dans notre domaine, c’est-à-dire les problèmes, les enjeux et les expériences que nos « lentilles » analytiques ne parviennent pas à relever ou traitent comme marginaux, alors qu’ils sont en fait centraux. Si de nombreux spécialistes de l’économie politique internationale et comparée étaient relativement convaincus qu’ils avaient compris la crise financière mondiale de 2008, il n’est plus aussi évident plus de dix ans plus tard que notre champ soit à la hauteur du défi mondial de l’époque où nous vivons. L’omniprésence du racisme et de la xénophobie, la misogynie et les mouvements de lutte contre celle-ci, la menace croissante de la crise climatique, la montée du populisme et du nationalisme ne sont que quelques-unes des dynamiques que les économistes politiques doivent s’efforcer de mieux comprendre si l’on veut relever efficacement ces défis.

Mes livres traitent du rôle central de l’échec en gouvernance mondiale, du rôle historique de l’ambiguïté en finance internationale, de l’économie politique culturelle et du retour du public en gouvernance mondiale.